Sur le plan de la prière

Au-delà de ces services magnifiques de la vérité et de l’amour, l’Église est d’abord et avant tout une réalité spirituelle, « sacrement de l’union intime des hommes avec Dieu » (Lumen Gentium 1) : « C’est là le but premier de l’Église » nous dit le Catéchisme de l’Église catholique (CEC 775)

Tous les hommes cherchent l’union à Dieu

Tous les hommes cherchent quelque chose qui les dépasse : quête de pouvoir ou d’argent, quête d’amour ou d’amitié, quête esthétique, quête de sagesse, quête religieuse - dont ils ne voient jamais le terme. Mais rien sur Terre ne peut combler le cœur de l’homme. Celui qui a désire toujours plus, ou autre chose que ce qu’il a. Et pour cause : l’homme a été créé pour connaître, aimer et contempler Dieu lui-même, Beau, Vrai et Bien infini, qui seul peut combler la soif d’infini qu’il a inscrite au cœur de sa créature.

Dieu est cependant le Tout-Autre, le transcendant, au-delà de tout, alors que les hommes ne sont ne que des créatures dans le monde. Comment pouvons-nous être unis à Dieu ? Est-ce que le pot de terre peut entrer en relation avec le potier ? Est-ce que l’œuvre d’art peut entrer en relation avec l’artiste ? À quoi cela sert-il d’offrir un sacrifice, de réciter une prière, se prosterner jusqu’à terre … Dieu entend-il nos prières ? Cette angoisse aussi est inscrite dans le cœur de l’homme. Pour apaiser cette angoisse, deux fausses pistes se présentent à l’homme :

  • Ou bien s’enfermer dans l’inflation débridée de la superstition, du fanatisme religieux ou des sectes ;
  • Ou bien faire taire la voix de Dieu, à grand renfort de bruit ou de justifications intellectuelles, et se réfugier dans le confort de l’athéisme et de l’indifférence.

Toutes les religions non diaboliques sont des tentatives de connaître Dieu, d’essayer de parler de Dieu. Ce sont au mieux des efforts de l’homme pour monter vers Dieu, mais, le christianisme c’est tout le contraire : c’est Dieu qui descend vers l’homme. C’est une démarche différente, à travers un concept clé : le concept de « Révélation ». Avec ce concept, la perspective change complètement: ce n’est plus l’esprit humain qui, tout seul, va aller chercher la connaissance de Dieu ou le découvre par des imaginations religieuses.

C’est très différent : Dieu descend et se rend présent.

Logiquement, l’homme ne peut pas, par lui-même et par ses propres forces, s’unir à Dieu : Dieu seul peut unir à lui ses créatures. Or, dans son amour infini, Dieu n’a pas voulu laisser l’homme séparé de lui ; il a voulu s’unir l’homme de la façon la plus intime qui soit, en demeurant lui-même tout entier dans le cœur de l’homme. « Voici que je me tiens à la porte », dit-il, parlant de la porte de notre cœur, « et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi » (Ap. 3, 20). Dieu demeurant en nous : voilà ce qu’est la véritable union à Dieu, que tous recherchent comme « à tâtons » (1 Co 13,12).

L’Église seule est « le sacrement de l’union intime des hommes avec Dieu » 

On l’a vu auparavant : l’Église n’est pas seulement l’assemblée des croyants, elle est bien réellement l’actualisation de la présence même de Jésus dans le monde ; on dit qu’elle est le « Corps du Christ » (1Co 12, 27).

Jésus est Dieu, le Fils, Temple du Père et de l’Esprit-Saint. Par le baptême, l’homme est uni à Jésus comme un membre à la tête du corps, vivant de sa propre vie ; Jésus vient demeurer en son cœur, et avec Jésus le Père et l’Esprit-Saint : Dieu tout entier. « Si quelqu’un m’aime », dit Jésus, « il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure » (Jn 14, 23). Et saint Paul (1Co 6, 19) : « Votre corps est le Temple du Saint-Esprit. » Ainsi, seul le baptême réalise l’union à Dieu, en faisant de l’homme un membre de Jésus, Temple du Dieu vivant.

La prière chrétienne se distingue de toutes les autres formes de prière

Voilà pourquoi la prière de l’Église a quelque chose d’unique : elle n’est pas seulement la prière de l’homme, elle est la prière de Jésus lui-même, qui est le Fils du Père. Jésus, comme Fils éternel, est toujours uni au Père par un lien d’Amour parfait, qui est l’Esprit-Saint. Jésus, durant les jours de sa vie terrestre, a souvent prié le Père, assurant dans son humanité la plus parfaite prière qu’un homme puisse adresser à Dieu : une prière selon l’Esprit d’Amour du Père et du Fils. Voilà la plus belle prière qui puisse monter jusqu’à Dieu, celle de Dieu lui-même, la voix de l’Esprit-Saint. Si par le baptême nous sommes unis à Jésus, alors ce n’est pas par nos propres mérites que nous prétendons élever notre prière jusqu’à Dieu ; mais comme le dit saint Paul (Rm. 8, 26-27) : « L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles. »

La prière de l’Église passe notamment par des rites (gestes et paroles) dans lesquels nous croyons que c’est Dieu Lui-même qui agit par sa grâce pour communiquer sa vie aux hommes ; on les appelle les « sacrements ». Les plus connus et les plus importants sont le baptême, par lequel on est uni à Jésus-Christ comme un membre de son propre Corps, et la messe (« eucharistie »), par laquelle Jésus se donne lui-même en nourriture et nous fait participer à l’offrande qu’il fait de sa propre vie au Père.

Par nature, la prière des hommes ne peut pas grand chose : au mieux, elle est une tentative sincère de monter vers le ciel ; au pire, elle n’est qu’un acte rituel purement formel, un acte de pure soumission à la loi religieuse. Bien sûr, Dieu dans son grand amour peut se pencher sur celui qui le cherche avec droiture ; mais comment savoir ? Seule la prière du Christ, et donc seule la prière de l’Église nous donne non seulement la certitude d’être écouté, mais aussi l’union à Dieu déjà réalisée.

Et si la prière réalise l’union à Dieu, alors elle est aussi l’union du Ciel et de la Terre : au Ciel, les saints et les anges contemplent Dieu et chantent ses louanges ; lorsque sur terre nous prions, nous nous associons à cette prière des saints et des anges, nous y participons. Dès à présent, nous avons part à la vie du Paradis ! Qui ne le désirerait ?

La prière chrétienne établit une relation d’amitié avec Dieu

La prière chrétienne se distingue également des rites du paganisme et de la méditation pratiquée dans les spiritualités orientales, en ce qu’elle est la seule à faire vivre une véritable relation d’amitié personnelle avec Dieu.

Dans le rituel païen, comme dans le rituel magique ou dans la pratique superstitieuse, il n’y a pas de relation d’amitié personnelle entre le pratiquant et la divinité dont on cherche à gagner la faveur, l’esprit que l’on cherche à invoquer, etc. Le rituel païen repose sur un principe d’automatisme, un donnant-donnant : j’offre un sacrifice, je porte un gri-gri en échange de telle faveur ou protection. La relation que je cherche à établir avec la divinité relève de l’échange de biens et services, comme on commande mécaniquement un service chez un fournisseur. Il n’y a pas non plus, dans cette forme de prière, d’intériorité : tout repose sur le geste extérieur.

Dans certaines formes de mysticisme, issues notamment du bouddhisme, mais que l’on retrouve aussi dans le courant « New Age », on propose bien une intériorité, mais une intériorité visant à l’anéantissement de l’individualité, qu’il s’agisse d’atteindre l’absence totale de passion et de désir (une forme d’apathie qui est le renoncement à notre condition sensible avec ses détresses, mais aussi avec ses beautés) ou bien de se perdre dans un « grand tout », ne faisant plus qu’un avec l’univers - et c’est une forme de panthéisme. Dans tout cela, il n’y a non plus aucune relation : pour qu’il y ait relation, il faut que les deux termes de la relation soient respectés dans leur intégrité, ce qui n’est le cas ni dans l’anéantissement de soi, ni dans la fusion de soi avec le monde.

Dans la prière chrétienne, au contraire, est rendue possible l’inimaginable : une vraie relation d’amitié avec Dieu, à la fois réellement unifiante et respectant la personnalité de chacun. Cette amitié est rendue possible et révélée par Jésus qui, étant vrai Dieu et vrai homme, nous permet, en entrant en relation d’amitié avec lui, d’être en relation d’amitié avec Dieu. « Je ne vous appelle plus serviteurs », dit le Seigneur, « je vous appelle mes amis » (Jn 15,15).

De cette amitié avec Dieu en Jésus-Christ, tous les chrétiens qui prient peuvent porter témoignage. Les consacrés, les moines en particulier ont dans ce témoignage un rôle irremplaçable : en effet, vivant dans le célibat, la pauvreté et la prière, dans le silence et loin des activités du monde, ils attestent à la face du monde que l’amitié avec Dieu peut combler une vie. C’est cela qui attire, depuis les origines, des milliers d’âmes en quête de Dieu vers la paix des monastères, pour un jour, pour une semaine ou pour toute leur vie : la vie monastique est un témoignage actuel et radical de ce que « Dieu seul suffit », comme le disait sainte Thérèse d’Avila[1].

Sainte Thérèse d’Avila fait partie de cette grande couronne de saints qui, par leur propre expérience mystique, ont permis le développement dans l’Eglise chrétienne d’une théologie spirituelle incomparable : saint Jean l’évangéliste, les Pères du désert, saint Benoît, saint Bernard, saint Jean de la croix, saint Ignace de Loyola, et tant d’autres, qui ont exploré les nombreuses demeures de la vie de prière, et grâce à qui il y a dans l’Église catholique une diversité d’écoles spirituelles et une profondeur et un degré de précision dans la connaissance des ressorts de l’âme et de la prière qui constituent un trésor inépuisable pour tous ceux qui cherchent Dieu et marchent vers l’union parfaite avec lui.

La prière suscite grâces, guérisons, délivrances, libérations, …

Un autre aspect de la prière de l’Église mérite d’être abordé ici : les grâces spéciales surnaturelles qui l’accompagnent. Elles demeurent assez rares, et sont donc loin de constituer l’ordinaire de la vie des chrétiens ; on peut tout à fait mener une vie sainte et pieuse, être très avancé dans la vie mystique, et ne jamais connaître aucune manifestation surnaturelle. Mais elles appartiennent à la vie de prière de l’Église, et méritent à ce titre qu’on se penche sur elles.

Ces manifestations surnaturelles de la prière relèvent de ce que l’on appelle, dans le vocabulaire chrétien, les « charismes ». Un charisme est un don gratuit de Dieu, qui dispose le croyant à laisser l’Esprit-Saint agir en lui et susciter en lui une parole ou un acte qui dépasse les seules forces de la nature humaine. Il peut s’agir, par exemple :

  • De s’exprimer dans une langue que l’on n’a jamais apprise, ou bien d’entonner dans sa prière une mélopée ne relevant d’aucune langue existante - on parle alors de « chant en langue » ;
  • De révéler au nom de Dieu quelque chose dont on n’avait pas soi-même connaissance, par exemple de répondre à une question que se posait une personne présente dans l’assemblée, ou bien d’annoncer en temps réel une guérison qui vient d’avoir lieu - on appelle cela une « parole de connaissance » ;

Saint Paul atteste de la place de la prière charismatique dans les premières communautés chrétiennes (1Co. 12, 8-10) : « À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; un autre reçoit, dans le même Esprit, un don de foi ; un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ; à un autre est donné d’opérer des miracles, à un autre de prophétiser, à un autre de discerner les inspirations ; à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; à l’autre, de les interpréter. » Aujourd’hui encore, les charismes sont donnés à certains dans la prière, en particulier dans les communautés ou assemblées qui sont plus particulièrement sensibles à cette dimension de la vie chrétienne.

En-dehors de l’exercice des charismes, d’autres grâces et manifestations surnaturelles méritent d’être signalées : les miracles, en particulier les guérisons, et les apparitions.

De nombreuses personnes, au long de l’histoire de l’Église, ont témoigné d’avoir été miraculeusement guéries lors de leur visite dans un sanctuaire, ou lors d’un temps de prière. Certaines guérisons s’accompagnent parfois d’une « parole de connaissance » : une personne présente de l’assemblée annonce, au moment où la guérison se produit, que quelqu’un est en train de guérir de telle maladie, de telle pathologie - de façon parfois extrêmement précise. Qui peut, de bonne foi, croire à la coïncidence ?

Dans le monde entier, à toutes les époques, ont eu lieu des apparitions de la Vierge Marie et des saints. Certaines sont très bien documentées, comme celles de Lourdes ou de Pontmain, de sorte que tout le monde peut avoir accès au dossier historique complet des faits et des témoignages, et juger par lui-même de la crédibilité des événements rapportés. Moins connus, mais très intéressants sont les songes, et en particulier les apparitions de Jésus en songe à des musulmans[2]. Ceux d’entre eux qui se convertissent au Christ à la suite d’un songe risquent parfois leur vie à cause de leur conversion. Dans certains cas, les personnes concernées ne connaissaient pas du tout Jésus avant leur songe, et ne l’ont reconnu que bien plus tard sur une image chrétienne.

Enfin, il faut mentionner une dernière mission accomplie par l’Église dans sa prière : la lutte contre la puissance du Démon. La prière de délivrance fait partie de la mission donnée par le Christ aux apôtres (Mc 3, 14-15) : « Il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons. »

Quand on s’éloigne de Dieu, est-ce seulement l’athéisme qui progresse ? Le discours ordinaire sur la sécularisation pourrait le faire croire, mais la réalité est toute autre : celui qui gagne du terrain quand la foi recule, c’est le Diable. Les rapports de la MiViLuDeS[3] montrent une augmentation constante, tout au long des années 2000 et 2010, des phénomènes de dérives sectaires, provenant notamment des médecines alternatives et du « New Age », mais également de groupes explicitement satanistes. Les prêtres exorcistes nommés par l’Église témoignent aussi de l’augmentation du nombre des personnes qu’ils reçoivent, et en particulier, dans les années 2010, de l’augmentation du nombre de personnes possédées, nécessitant la célébration du grand exorcisme (pour la seule région parisienne, une quinzaine en 2015, une cinquantaine en 2017). On estime à environ 25.000 le nombre d’adeptes du satanisme en France. Il y a aujourd’hui, toujours en France, environ 10 fois plus de voyants que de prêtres ou de psychiatres. 1 Français sur 4 consulte une voyante au moins une fois par an. Voilà ce que devient le monde sans Dieu, et voilà pourquoi la prière de l’Église, là encore, est irremplaçable.

L’Église rassemble donc des hommes de toutes nations, races, peuples et langues (Ap 7, 9) pour les mettre en lien avec Dieu, de toutes les manières, dans toutes les cultures, en travaillant non d’abord pour la terre, mais essentiellement pour le ciel.

L’Église prie chaque jour pour tous les hommes dans sa liturgie, dans sa prière de tous les jours, en union avec le Christ, les saints, les mystiques et tous ceux qui offrent leur souffrance pour le salut du monde.

  • Tous les sacrements transmettent la vie divine du Christ au monde, régénèrent des hommes et sont absolument essentiels en ce but, en particulier l’Eucharistie « source et sommet de toute la vie chrétienne »[4], qui « fait l’Église ».
  • Il y a toute la prière et l’intercession des prêtres, des moines, des moniales, des mystiques, qui soutient le monde et l’empêche de s’écrouler.
  • Il y a la communion des saints et sa grâce qui nous accompagne, avec les prières qui montent vers Dieu et dont les intercessions exaucées redescendent, comme dans l’épisode de l’échelle de Jacob (Gn 28,12).
  • Enfin, dans sa prière, le peuple de Dieu chante les louanges de Dieu. Car l’Église est aussi ce qui rend le monde beau, qui remercie, qui rend grâce à Dieu pour le monde et qui crée cette circulation entre le ciel et la terre. Louer Dieu, c’est s’associer aux anges dans le ciel, c’est déjà prendre pied dans l’éternité bienheureuse et avoir comme un avant-goût de la beauté de la création sauvée et achevée. C’est fondamentale, nécessaire et important, notamment pour que l’espérance ait un objet qui la stimule et l’entretient.

Le monde pourrait-il tenir sans la prière de l’Église ?

Oui, il tiendrait matériellement, mais moralement, spirituellement, s’il n’y avait pas la prière de l’Église pour tous les hommes et les souffrances des mystiques, le monde serait encore davantage soumis aux forces destructrices du diable et aux travers des hommes.

Le Royaume de Dieu pourrait-il surtout s’ouvrir largement sans elle ?

Non, certainement pas. Mais on ne s’en rendra compte qu’au Ciel. C’est là qu’on pourra faire le véritable bilan de l’Église et de son œuvre loin des regards du monde, auprès des foules, des pauvres, des malades, des mourants, en réponse à leurs besoins spirituels en cette heure décisive.

En attendant, on peut constater qu’il n’y a nulle part ailleurs un mouvement de prière véritable comparable à ce qu’a produit et ce que produit l’Église.

C’est là un dernier fruit essentiel, décisif, magnifique.


[1] Poème retrouvé dans son bréviaire, publié dans les différentes éditions des Œuvres complètes.

[2] À ce sujet, lire Un souffle dans la maison de l’islam, de David Garrison. Ce sociologue évangélique américain a mené une étude rigoureuse des conversions au Christ dans le monde musulman à l’époque contemporaine ; dans cette étude, la place des phénomènes surnaturels apparaît de façon remarquable.

[3] Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Les rapports de cet organisme officiel sont disponibles en ligne. La dernière étude théologique poussée sur la présence du Diable dans la société est la thèse du R.P. Jean-Baptiste Golfier, c.r.m.d. : Tactiques du Diable et délivrance, Artège / Lethielleux, 2018. Les chiffres donnés dans ce paragraphe proviennent aussi de cette étude.

[4] Lumen Gentium 11, Concile Vatican II