Le Moyen Age littéraire

Le Moyen-Age qui s’étend de la chute de l’Empire Romain (476) à la prise de Constantinople par les turcs (1453) est marqué par une foi ardente, profonde, intransigeante et chez les meilleurs par un mysticisme sublime qui se manifeste dans la littérature, la théologie et la philosophie. Les œuvres littéraires de cette époque sont souvent anonymes. Quelques œuvres d’inspiration chrétiennes émergent :

L’enseignement théologique et philosophique d’ABELARD connait un immense succès ;

C’est la création d’universités de théologie reconnues du monde entier comme la Sorbonne (1252) ;

C’est aussi la parution de la « Somme Théologique » de Saint Thomas d’Aquin qui nourrira la pensée religieuse et philosophique jusqu’à Descartes.

C’est aussi le «livre des saintes paroles et des bons faits de notre roi saint Louis » écrit par Jean sire de Joinville sénéchal de Champagne.

De saint Louis à François Villon, une continuité s’établit dans la foi. Les croisades, qui ont pour but de redonner aux pèlerins accès aux lieux saints interdits par les Turcs Seldjoukides, sont le signe de cet enthousiasme religieux et de cette foi totale.

François Villon, mauvais garçon, génie lyrique, d’une piété la plus profonde, a écrit des poèmes d’une simplicité et d’une profondeur qui a touché les cœurs : Il reconnait ses torts « je suis pêcheur, je le sais bien » mais il espère et croit profondément en la miséricorde divine : « mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre » (Ballade des pendus 1463).

Durand cette période, se créent les premières pièces de théâtre : L’origine du théâtre est d’abord liturgique développé par l’Eglise et donné par les prêtres et les moines pendant les offices de Noël, de l’Epiphanie et de Pâques. Les sujets sont empruntés à l’Ancien et le Nouveau Testament – ce sont les « mystères » et à la vie des Saints ce sont les « miracles ».

 « Le Jeu d’Adam » le plus ancien mystère (XIIème siècle) : raconte l’histoire du Salut de la chute d’Adam et Eve à la Rédemption.

« Le miracle de Théophile » de Rutebeuf (XIIIe siècle), très populaire au moyen-âge raconte l’histoire de Théophile qui a vendu son âme au diable (cf. Faust de Goethe); pris de remord, il prie la Sainte Vierge de le sauver en arrachant la charte fatale à Satan. On comprend là que la dévotion à la Vierge Marie était très vive et ardente à cette époque.

« L’Imitation de Jésus Christ » paru en 1400 en latin prêche la voie de la perfection par l’imitation du Sauveur et le retour à l’unique nécessaire. Il invite à prendre sa croix et suivre le Christ ; il fait référence à l’appel du Christ : « Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres » Il s’agit du livre le plus imprimé au monde après la Bible.